Page:Dostoïevski - Les Précoces.djvu/202

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
192
PRÉCOCES

suppliant, comme s’il craignait que Kolia ne s’offensât de lui voir donner son cadeau.

— Mais certainement, certainement, répondit Krasotkine, et, prenant le canon des mains d’Ilioucha, il le porta à la maman en la saluant poliment.

La maman pleura de reconnaissance.

— Mon cher petit Ilioucha ! En voilà un qui aime sa maman, s’écria-t-elle, en se remettant à rouler le canon sur ses genoux.

— Laisse-moi embrasser ta main, maman, dit le capitaine ; il prit la main de sa femme et la baisa.

— Et puis, un bien charmant jeune homme, c’est celui-là, ajouta la bonne dame en désignant Krasotkine.

— Quant à la poudre, Ilioucha, je t’en apporterai autant que tu voudras. Maintenant nous la faisons nous-mêmes. Un de mes amis a appris sa fabrica-