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PRÉCOCES

fort peu de suie. Ce n’était pourtant que de la pâte, tandis que si on l’eût passée au tamis… Vous vous y connaissez toutefois mieux que moi.

Mais à propos, fit-il à Ilioucha, n’as-tu pas entendu parler que Boulkine a été fouetté par son père au sujet de notre poudre ?

— Oui, j’en ai entendu parler, répondit le petit malade, qui écoutait Kolia avec un intérêt passionné.

— Nous avions préparé toute une bouteille de poudre, et il la gardait sous son lit. Son père s’en aperçut : « Cela peut faire explosion, » s’écria-t-il, et il fouetta Boulkine, comme on peut penser. Il voulait même porter plainte au lycée. Depuis ce temps-là il ne laisse plus son fils aller avec moi. D’ailleurs, on ne le permet plus maintenant à personne, à Smourov non plus. J’ai maintenant une réputation de casse--