Page:Dostoïevski - Souvenirs de la maison des morts.djvu/217

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bien la réalité. Oui, c’est la réalité : j’entends un gémissement. Quelqu’un replie lourdement son bras et fait sonner ses chaînes. Un autre s’agite dans un songe et parle, tandis que le vieux grand-père prie pour les « chrétiens orthodoxes » : j’entends sa prière régulière, douce, un peu traînante : « Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de nous !… »

— Je ne suis pas ici pour toujours, mais pour quelques années ! me dis-je, et j’appuie de nouveau ma tête sur mon oreiller.