Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/174

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j’ai, depuis ma lettre du 10, évité de me rappeler à votre souvenir, cela en partie pour vous laisser le temps de vous acquitter de vos obligations de chrétien envers votre tante, et en partie par suite de certaines réflexions et recherches à propos d’une affaire pressante. Maintenant, je viens m’expliquer avec vous définitivement.

Je vous avoue sans ambages qu’à la lecture de vos deux premières lettres j’avais cru que vous vous mépreniez sur mes intentions. C’est pourquoi j’ai cherché à vous voir pour m’expliquer de vive voix avec vous. La plume est si trompeuse ! J’ai dû m’exprimer obscurément, et vous aurez pris le change. Vous n’ignorez pas que je suis mal au fait des bonnes manières, et que j’évite le dandysme creux et toute affectation. Une expérience déjà