Aller au contenu

Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/177

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vous être fait chercher dans toute la capitale, vous m’écrivez sous couleur d’amitié des lettres où, vous taisant intentionnellement sur notre affaire, vous bavardiez sur toute autre chose pour me donner le change, parlant de la maladie de votre estimable épouse, des soins consacrés par le médecin à votre enfant qui fait ses dents, revenant sur ces détails dans chacune de vos lettres avec une impertinente assiduité. Vous me donnez rendez-vous sur rendez-vous, et vous n’allez à aucun, prétextant l’opportune attaque d’apoplexie de votre tante qui vous fournit ainsi un prétexte dont vous n’avez pas eu honte d’abuser. Or, j’ai appris, pendant ces trois jours, que votre tante a eu son attaque le 7 au soir, un peu avant minuit. Vous n’avez donc pas craint de profaner les saintes relations de la famille pour