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Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/193

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eux pour la première fois une volonté indépendante.

Je remarquai que le petit rousseau était si fasciné par les joujoux, particulièrement par le théâtre où il rêvait de jouer, lui aussi, un rôle, qu’il se décida à flagorner ses camarades, souriant, faisant le joli. Il donna une pomme à un gros garçonnet qui avait un mouchoir plein de cadeaux. Il monta même dans ses bras un bébé sur le théâtre, ayant trouvé ce moyen pour s’y faire tolérer. Mais un instant après un méchant gamin le frappa. L’enfant n’osa pas pleurer. Sa mère, la gouvernante, vint et lui ordonna de ne pas empêcher les enfants de jouer. Il se retira aussitôt dans le salon où était la petite fille. Elle se montra plus abordable, et tous deux se mirent à habiller la riche poupée.