Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/225

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pourra même s’asseoir sur une chaise. Il a une chaise, une table même, tout.

— Et qui est-ce donc ?

— Un bon garçon, très-dégourdi. Je lui préparerai à manger. Pour la table et le logis je lui prendrai en tout trois roubles par mois…

Enfin, après bien des efforts, j’appris qu’un certain individu, d’un âge mûr, avait persuadé Agrafena de lui permettre de rester dans sa cuisine en qualité de locataire et de commensal.

Ce qu’Agrafena se mettait en tête ne pouvait pas ne pas arriver : elle ne m’aurait plus laissé tranquille. Quand une chose lui déplaisait, elle commençait à devenir rêveuse, mélancolique, et cet état d’âme pouvait durer deux ou trois semaines. Pendant ce temps, le dîner était mal cuit, le linge allait à l’abandon, le