Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/229

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qu’il venait de me réparer (il était tailleur de son métier), quelqu’un entra encore dans le vestibule. J’entr’ouvris la porte.

Le personnage de la veille, sous mes yeux, prend tranquillement à la patère ma redingote d’hiver, la fourre sous son bras et sort en courant. Pendant ce temps, Agrafena le regarde, la bouche bée, sans défendre davantage mon bien. Astafy Ivanovitch se met à la poursuite du voleur, mais rentre au bout de dix minutes, haletant et les mains vides. L’homme a disparu.

— Quelle affaire, Astafy Ivanovitch ! C’est une chance encore qu’il ait dédaigné le manteau : il m’aurait laissé nu !

Astafy Ivanovitch est tellement stupéfait, que j’oublie, en le regardant, l’événement qui vient de se passer. Il ne peut