Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/242

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tu coucheras sur l’escalier, je ne te laisserai pas entrer !…

Après m’avoir écouté, mon Emelian reste un jour, deux jours tranquille. Mais il disparaît le troisième jour. Je l’attends, je l’attends, il ne vient pas. À vrai dire, j’avais peur et pitié. Que faire ? Je l’avais effrayé ! Où est-il allé maintenant, le pauvre ? Il se sera perdu, Seigneur Dieu ! La nuit vient sans ramener Emelian. Le matin, je vais dans le vestibule… Il y avait passé la nuit. Il était tout roide de froid.

— Quoi, Emelian ! Que Dieu soit avec toi ! Où t’es-tu fourré ?

— Mais vous… cela… Astafy Ivanitch… Vous avez daigné vous fâcher, l’autre jour… Vous avez juré de me faire coucher dans le vestibule… Je n’ai pas osé entrer.