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29 septembre.

MA CHÈRE VARVARA ALEXÉIEVNA !

J’ai vu Fédora aujourd’hui, ma chérie. Elle dit qu’on vous marie demain, que vous partez après-demain, et que M. Buikoff a déjà loué des chevaux. Pour ce qui est de Son Excellence, je vous en ai déjà parlé, matotchka. Oui, encore une chose : — j’ai vérifié la note du magasin de la rue aux Pois ; il n’y a pas d’erreur, seulement c’est fort cher. Mais pourquoi donc M. Buikoff se fâche-t-il contre vous ? Allons, soyez heureuse, matotchka ! Je suis enchanté ; oui, je serai enchanté si vous êtes heureuse. J’irais volontiers à l’église, matotchka, mais je ne puis pas, j’ai mal aux reins. Ainsi voilà, je reviens encore aux lettres : par qui donc maintenant nous seront-elles remises, matotchka ? Oui, vous avez été très-généreuse à l’égard de Fédora, ma chère ! Vous avez fait là une bonne action, mon amie ; vous avez très-bien agi. C’est une bonne œuvre ! Et pour chacune de vos bonnes œuvres le Seigneur bénira. — Les bonnes actions ne restent