C’est par des danses que pendant la nuit, à la pleine lune, les Celtibères célébraient le culte d’un dieu dont nous ignorons le nom[1]. Les Boïens de la Gaule cisalpine se servirent du crâne du consul Postumius, orné d’un cercle d’or, comme d’un vase sacré pour offrir des libations dans les fêtes[2].
Les sacrifices étaient souvent des sacrifices humains. Cicéron en l’an 75 avant J.-C., parle de la coutume atroce et barbare qu’ont les Gaulois de sacrifier des hommes[3]. Les Gaulois, nous dit César, croient que la vie d’un homme est nécessaire pour racheter la vie d’un autre homme, et qu’on ne peut apaiser autrement les dieux immortels. Chez certains peuples les sacrifices de ce genre font même partie des institutions de l’État. D’autres ont d’immenses mannequins (simulacra) aux membres d’osier tressé qu’ils remplissent d’hommes vivants ; ils y mettent le feu et ces hommes périssent enveloppés par les flammes. Ils croient que le supplice de ceux qui sont convaincus de vol, de brigandage ou de quelque autre crime est celui qui plaît le plus aux dieux immortels ; mais quand ces sortes de victimes ne sont point assez nombreuses, ils y suppléent en sacrifiant des innocents[4]. Avant et après César, il est aussi question de sacrifices humains, surtout à la guerre. Dans la première moitié du troisième siècle avant J.-C, Sopatros de Paplios cité par Athénée accuse les Gaulois de tuer les prisonniers de guerre[5]. Dion Cassius[6] nous rapporte que les Bretons de Boudicca massacrèrent avec des raffinements de cruauté les femmes cap-