Nous devons attribuer plus d’autorité aux textes qui nous font connaître des pratiques tombées en désuétude à Rome ou en Grèce, comme les sacrifices humains. Quant à la croyance à la survivance des âmes, que les anciens ont signalée avec curiosité et intérêt, mais sans précision ni clarté, nous ne pouvons l’interpréter qu’en la rattachant à la tradition conservée dans l’ancienne littérature de l’Irlande.
La plus ancienne mention du nom des druides se trouve chez Diogène Laerce dans ses Vies des philosophes. Celui-ci dit que la philosophie a commencé chez les barbares, que les premiers philosophes ont été chez les Perses les Mages, à Babylone et en Assyrie les Chaldéens, dans l’Inde les Gymnosophistes, chez les Celtes et les Galates les Druides ou Semnothées Δρυίδας ἢ σεμνοθέους il cite comme autorités un traité apocryphe d’Aristote τὸ μαγικόν ainsi que Sotion d’Alexandrie (iie siècle avant J.-C.) au vingt-troisième livre de l’ouvrage intitulé Διαδοχὴ τῶν φιλοσόφων[1]. D’après Ammien Marcellin citant Timagène, les Gaulois ont été civilisés par les bardes, les euhages et les drasides : per bardos, euhages el drasidas[2]. D’après Diodore de Sicile, les Gaulois ont des poètes qu’ils appellent bardes
- ↑ Vies des philosophes, i, 1.
- ↑ Histoire romaine, xv, 9.