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VIE DE LOUIS EUNIUS.


LA RELIGIEUSE

Je vous plais, je le vois maintenant ; et vous me plaisez aussi, je le dis hardiment ; mais je suis peinée horriblement et gênée en mon esprit, comment sortirais-je puisque c’est vrai que je suis professe ? LOUIS

Gela sera, et apportez avec vous le trésor, si vous pouvez, et nous ferons bonne chère aussi bien que des religieuses ; je préparerai des chevaux, un équipage tout prêt, et viendrai vous chercher, quand ce serait à minuit, et nous irons rester du côté des Pyrénées, et là il n’y a personne qui nous connaisse ; il ne vous manquera jamais mon honneur, mon respect, je vous reconnais comme ma vraie épouse. LA RELIGIEUSE

A deux heures après minuit, trouvez-vous à cette place, et faites bien attention de ne pas venir à manquer, et cherchez de bons chevaux, des sacs, des mannequins, car ils seront bien chargés et nous tous marcherons ; cherchez des muletiers qui ne soient pas du pays, car il ne faut pas que l’on nous reconnaisse ; je serrerai de l’or, de l’argent, la plus belle vaisselle, et d’ici qu’il ne soit jour, je serai loin de ce lieu. LOUIS

Allons, soyons Adèle en ceci, ma cousine, ne manquez pas et emportez avec vous le trésor, si vous pouvez ; je vais préparer et il est temps que j’aille ; soyons Adèles nous deux, car moi je ne manquerai pas. Scène ; ils sortent ; deux muletiers passent. 449 me digesou guenin A. 451 me sonj ma c’heniderv penos na vancfomp quet C. 454 b Dans M, le loueur de chevaux à qui Louis confie son projet, fait beaucoup de difficultés, mais finit par céder un de ses chevaux et s’en procure un autre dans le pays. C’est Luzel qui a proposé pour bululier la traduction « muletier ».