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Page:Dottin - Louis Eunius.pdf/239

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VIE DE LOUIS EUNIUS.


il me faut être voleur ou mourir de misère, et aller chercher ma nourriture, cela sûrement n’est pas car je viens d’une grande famille, tout de même, [propre, je suis gentilhomme et filleul du roi ; par ma fragilité j’ai dissipé mon bien, à conduire des putains nuit et jour boire, et maintenant je le ferai encore, mais ce sera à leurs frais, et celle qui viendra à me refuser aura du bâton ; autrefois elles me volaient toutes quand j’étais devenu ivre, et je ferai la même chose, à mesure que je les rencontrerai ; tantôt j’irai au bordel, quand mon souper sera mangé, et je demanderai de l’argent, ou je mettrai le feu, pour brûler les putains, et leur appartement, si elles ne veulent pas me donner chacune un peu d’argent. Peu m’importe maintenant quelle sorte de crime faire ; je suis réputé, connu par tous, comme un voleur, et Dieu ne se soucie plus de moi, j’en suis sûr ; il faudra continuer jusqu’à ce que soit pleine la mesure. Je vais aller sur le grand chemin pour faire une promenade, savoir si c’est lièvre ou lapin qui sera attrapé aujourd’hui, j’ai goût et besoin, ma monnaie est achevée, je vais partir, il ne faut pas être poltron. Une femme bien mise passe ; LOUIS va la trouver ;

Salut à vous, marraine, au nom de Dieu, dites-moi si vous auriez ici deux écus de monnaie ; les pauvres, à mesure que je vais, viennent m’importuner, je n’ai pas sur moi deux liards en monnaie. LA FEMME

Oui-dà, sûrement, monsieur, pour vous obliger ; car j’ai avec moi beaucoup de monnaie maintenant, et quand il vous faudrait trouver la monnaie de dix écus, je vous la trouverai sur le champ, et je ne serai pas gênée, montrez-moi votre pièce, pour que je la voie, car, si elle n’est pas bonne, je ne ferai pas de monnaie. 1248 da houd pe A. 1252 monei deus a daou scoët C. 1259 discuezil din C.