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VIE DE LOUIS EUNIUS.


LOUIS

Que je sois aveugle et muet, vous êtes bien défiante ; donnez ici votre argent, ou vous aurez sur le nez ; oui, mettez ici monnaie et aussi argent blanc, et faites promptement, ou je vous casserai la tête. LA FEMME

Comment, impertinent ? je n’aurais jamais cru que des gens de votre sorte soient maintenant des voleurs ; vous n’aurez pas mon argent, je vous le promets, ou l’un de nous perdra la vie. LOUIS la renverse et prend son argent :

A moi est ce qui est à vous, votre honneur, votre argent, et je ferai à ma guise, puisque vous êtes si suffisante ; allons, déballez votre étal ; ou je vais le faire, et nous ferons une danse, sans chanter, ni sonneur. LA FEMME tire son couteau :

Avant que s’en aille mon honneur, tu perdras la vie ; je planterai mon couteau, scélérat, dans ton âme. LOUIS tire son épée :

Que je sois misérable 1 salope, effrontée, avec le diable je crois que vous avez désir d’aller ; mon épée est un peu plus longue que votre couteau, tenez donc, infâme ; c’est là que vous devez mourir ; si vous aviez consenti et que vous fussiez plus traitable, vous n’auriez pas affaire, ma foi, à un ingrat ; mais elle est déjà morte et froide, sur ce que je vois, de l’autre côté de ce fossé, il me faut l’enterrer. Maintenant il la jette dans le champ ; un paysan vient par le chemin. LOUIS parle :

Arrêtez ici promptement, l’homme au pourpoint de toile, si tu avances d’un pas, je te casserai la tête ; 1283 ase prend A. chomm aze diustu C.