Page:Dottin - Louis Eunius.pdf/345

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
335
VIE DE LOUIS EUNIL

’S.

car il a fait pour nous, sur ce que j’ai entendu dire, et encore il fera s’il veut envoyer des gens nous voir. Retourne Louis et crois que j’ai grande joie à toi, car si tu t’entêtes, pauvre cher, tu ne seras pas quitte ; je suis forcé de te briser à coups de hache, jusqu’à ce que tu sois contraint par les douleurs de mourir ; tu n’as rien vu, Louis, de ce que tu verras ; des tourments grandement horribles, il te faudra souffrir ; et, si tu veux retourner, même quand tu arriverais après, tu ne souffriras aucun tourment, je te le promets. ASTAROTH

Que radotes-tu là ? tu m’étonnes ; hâte-toi de lui briser les os, pour que nous soyons quittes ; celui-là ne s’en ira pas d’ici avant qu’il n’ait souffert tout ; de dessus le pont de glace, là il se cassera le cou, dans le dernier supplice, là il restera ; son péché est si grand, Dieu le permettra ; Dieu a horreur de ses crimes mondains, en sorte qu’il l’a condamné à toutes les peines de l’enfer. Tiens et brise ses os, et ensuite le cartilage de sa face, et ensuite nous le traînerons faire un tour à la grande roue. ASMODÉE

Si tu es muet, tison d’enfer, maintenant tu cesseras de l’être ; il commence à se réveiller, son nez sue, au point que la moelle jaillit des os de ses cuisses. Vous n’êtes pas maintenant, indigne, à caresser les filles. LOUIS

Au nom du Père, du Fils et du saint Esprit, je te conjure de me quitter, ennemis mortels, tu te peines en vain si tu songes à me faire retourner de nouveau dans le monde et venir à te croire. Les mauvais Esprits s’en vont ; Louis sain et sauf part. 2822 dain A. 2822 Sur l’emploi de la 2® p. sg. lorsque l’on s’adresse à plusieurs personnes, voir Malgorn, Le breton d’Ouessant, Annales de Bretagne, . t. XXV, p. 220, 221.