Page:Dottin - Louis Eunius.pdf/365

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
355
VIE DE LOUIS EUNIUS.


casse-lui le cou, casse-lui le cou ; où êtes-vous allés, diables ? il traversera le pont et il s4en retournera. Les mauvais Esprits restent confus. LE VIEUX SATAN dit :

Le voilà sauvé, cette fois-ci, consorts, en dépit de notre malice, il a eu la victoire ; et ce n’est pas sans avoir peiné, l’un et l’autre, sans avoir employé toute notre malice à chercher à avoir son le voilà de l’autre côté, sà guerre est achevée ; [âme ; maintenant il sera pardonné par Dieu éternel ; nous pouvons dire qu’il n’y a jamais eu de pécheur qui porterait un cœur avec tant de courage ; je dis adieu à Louis pour la dernière fois, nous n’aurons plus aucun pouvoir sur lui. Les diables s’en vont désolés. LOUIS, de l’autre côté du pont, s’asseoit sur son séant pour se défatiguer et il parle :

Maintenant, Père éternel, avec une vraie dévotion, je rends mille grâces à votre bénédiction ; ô Dieu pitoyable, plein d’humilité, j’ai senti votre main sacrée soutenir mon côté ; c’est un miracle, qui est à comprendre ; il pliait sous moi comme une vieille planche ; il m’était impossible de le traverser, sans la main invisible qui m’a soutenu. Mais il est temps pour moi de me lever et de partir de nouveau et d’aller par la route que présente mon Dieu. L’agréable bruit qui vient là d’en haut, le beau ruisselet d’eauI je vais boire une goutte ; quelle admirable eau qui m’a rassasié et m’a défatigué ; Dieu, soyez loué ! mais le beau château que je remarque là ! la porte est un soleil, comme quand il paraît au milieu du jour ; en guise de fenêtres il y a des étoiles des plus brillantes ; et un parfum admirable à mesure que j’avance ;

3101 3104 3106 3113

de la Société de linguistique de Paris, t. XII, p. 432 ; Mélanges H. d’Arbois de Jubainville, p. 77. C’est-à-dire : qui donne à réfléchir. Cf. 2382. pa ne vid an A. bresand ar guir A. vit prenechou e neus steret ar brillantan C.