mais il est temps pour vous, Louis, retournez promptement car bientôt sera la fin des vingt-quatre heures ; et si vous n’étiez pas arrivé à la porte à l’heure et au moment, ils s’en iront tous de là et on ne vous chercherait plus ; retournez sur vos pas, vous n’aurez pas du tout d’offense ; le mauvais Esprit n’a plus de pouvoir sur vous ; quand ils vous verront passer, ils courront vite se cacher ; vous passerez par là, mais vous n’aurez aucun outrage ; et quand vous arriverez dans le monde, soyez toujours défiant. au nom de Dieu, je vous prie, ne venez plus à pécher. LOUIS
Saint père, je vous prie et j’aimerais à savoir en mon cœur s’il est, notre maître, dans la procession. SAINT PATRICE
Oui, il est visible pour nous, mais vous ne le verrez pas, avant d’être mort, et d’avoir quitté le monde ; et cessez de pécher, priez Dieu toujours, au bout d’un an et un jour, espérez le voir ; partez tout de suite, Louis, je vous supplie, ne séjournez nulle part, hâtez-vous de vous rendre, car le temps presse, et le moment approche. Dieu vous conduise ! je vais partir. LOUIS
Votre bénédiction, saint père, je demande, et au même instant je vais partir. SAINT PATRICE
Dieu vous bénisse, et moi je le fais aussi ; adieu donc, Louis, jusqu’à après cela ! Louis en route. Scène. LOUIS arrive au pont de glace et dit :
Dieu grand, immortel, me voilà rendu, en face du pont de glace ; votre secours, je vous prie ; «
3145 la dimp eo visibl C. 3152 C’est le délai ordinaire dans les légendes. A. Le Braz, La Légende de la mort chez les Bretons armoricains, t. I, p. 193. 3160 b a rar A.