La poure femme eſt louue deuenue,
Gloute de proie : & ſon lou la rauit :
Car en lou, tout d’vne venue,
Le moine auſsi tourné ſe vit.
Le forgeron, a qui ſa femme on ote,
Mué ſe trouue en l’oiſeau mal plaiſant,
Qui touiours touiours vne note
Au mois de Mai va rediſant.
i tu perméts, Pere treſ-debonnaire,
À toi parler, qui ſais ſans nótre vois,
Mieus que nous mémes nótre afaire,
Car le fons de nos cueurs tu vois.
Deigne, Seigneur, qu’à ta grandeur i’adreſſe
Vn peu de mos, quelques ſoupirs auſsi :
Car pitié du monde me preſſe,
Et de ta glore le ſouci.
Voi tout puiſſant, voi, mes alége enſemble,
Ton poure peuple, aſsés aſsés puni :
Voici tant de maus, ce me ſemble,
Que rien ne t’y reſte impuni.
Ceus qui d’argent auoient leur force faite,
Vont mẽdiant, ceus qui creuoient d’orgueil,
Ont veu leur fortune défaite,
Et or leur ſouuient du cercueil.
Le citoien, loin de ſa cité, pleure,
Meurtri, brulé, pillé, banni, tout nu,