Page:Doucet - Campagnards de la Noraye (d'après nature), 1918.djvu/86

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dortoir de nos absents, semble sympathique aux nouveaux venus par son grand silence, son bon sable et la paix promise ou symbolisée par les vieux arbres d’où s’échappent, à intervalle éloigné, la prière nasillarde de quelques rares mais fidèles corneilles. Sans trop m’attarder dans des descriptions superflues ou l’historique du passé, il me tente de refaire encore une fois mon chemin afin d’en donner bénévolement une idée d’ensemble plus complète, ayant avoué déjà que les noms donnés précédemment étaient les plus anciens, à ma connaissance.

La Fresnière ou Petite Fresnière n’existe plus, les fresnes et les autres arbres ayant été abattus du temps de monsieur le curé Loranger ; plus tard, vers 1887, monsieur Allaire, vieux prêtre retiré qui aimait beaucoup l’agriculture, arracha de ses propres mains, avec de l’aide aussi, les souches, et ensemença cette terre neuve pour être, peu de temps après, remercié de ses ser-