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Page:Doucet - Moïse Joessin, 1918.djvu/81

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Ceux qui souffrent devraient non seulement comprendre la souffrance, mais aussi son utilité, principalement s’ils n’ont rien fait pour l’éviter.

L’heure ne fait pas le jour, elle le divise : nous ne prenons rien à l’existence, nous jouissons d’une certaine portion de la vie ; si nous l’usons trop vite, il nous en restera moins ; si nous mourons trop tôt, nous perdons peu, il est vrai, mais nous ignorons ce que nous aurons gagné, peut-être moins que ce qui est perdu.

Les yeux du corps ne sont que les lunettes de l’âme qui essaie de s’expliquer ce que nous entrevoyons dans une aube imprécise.

Les vrais lutteurs de la vie ne sont pas ceux qui s’agitent inconsidérément. Ceux qui font s’agiter les autres, se servent de la pensée : plus