Page:Doumergue - Discours à la nation française, 1934.djvu/109

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pas : tant s’en faut. Il y a des réalités qu’on ne peut supprimer ni par un trait de plume ni même par un décret-loi. Souvenez-vous que je n’ai pu user de ce dernier moyen que pour une période de très courte durée et seulement en quelques matières fort limitées.

Je dois donc essayer de réformer en tenant compte de ces réalités et en commençant par ce qui presse le plus.

Ce qui presse le plus, dans notre régime, surtout dans les circonstances que nous traversons, c’est d’avoir un gouvernement ayant de l’autorité. Or, il n’en a plus guère. Un certain nombre d’entre vous sera peut-être tenté de me répondre que, dans un régime parlementaire et démocratique, aucun gouvernement ne peut avoir d’autorité. Ce n’est pas mon avis. Je suis atta-