Page:Doumergue - Discours à la nation française, 1934.djvu/156

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cherchent à vous conduire aux désastres nationaux essayent, je le sais, de vous le faire croire. Est-ce une raison parce qu’ils sont avides du pouvoir pour me comparer à eux ? Le pouvoir, je l’ai eu à maintes reprisés et refusé bien souvent. Quand je l’ai eu, je l’ai toujours quitté volontairement. Au terme de mon septennat, j’ai refusé d’en solliciter le renouvellement, bien qu’il ne fît doute pour personne que ce renouvellement me serait accordé si je faisais seulement mine de l’accepter.

Quel profit ai-je retiré du pouvoir ? Quelles récompenses ai-je demandées ? C’est ma fierté d’avoir servi mon pays pendant près de quarante ans par devoir et patriotisme, et jamais par intérêt. J’étais avocat, inscrit au barreau de Paris et personnage politique assez important. J’au-