Page:Doumergue - Discours à la nation française, 1934.djvu/42

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tout le monde. Mais ce désir de paix et d’accord ne saurait lui faire oublier les leçons du passé ni les conseils de la prudence. C’est pourquoi elle demande à réfléchir quand elle est saisie de suggestions ou de propositions dont l’accueil trop prompt comporterait l’oubli de ces leçons et de ces conseils.

Quand on lui suggère de réduire encore ses armements déjà fortement diminués, au moment même où ceux qui ont ravagé son territoire et contre lesquels elle a dû se défendre avec l’énergie du désespoir, augmentent considérablement les leurs, contrairement aux traités de paix et sans aucune autorisation, tout le monde comprendra qu’elle éprouve le besoin d’une plus grande sécurité, qu’elle demande des éclaircissements et qu’elle cherche à obte-