Page:Doumergue - Discours à la nation française, 1934.djvu/72

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y a à peine plus de cinq mois, je me suis trouvé en face d’une très grande et très difficile tâche à remplir, pour l’accomplissement de laquelle je n’étais nullement préparé. Je l’ai acceptée uniquement pour remplir un devoir que je mets au-dessus de tous les autres : le devoir envers ma Patrie et envers la République.

Ce devoir exige, pour être bien rempli, le détachement absolu de tout esprit de parti. J’étais certain d’être entièrement détaché de cet esprit. Les moyens dont je pouvais disposer étaient peu nombreux. J’ai puisé ma force et les raisons de mon optimisme, mes chers concitoyens, dans la pensée — je peux même dire dans la conviction — que la grande majorité d’entre vous me ferait confiance.

Il me semble que si vous pouviez vous