Page:Doumergue - Discours à la nation française, 1934.djvu/89

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s’exercent parfois amèrement contre moi.

C’est naturel, et je ne songe pas à m’en plaindre, car je ne suis pas un dictateur. J’aime la liberté. Mais je sais aussi que la plupart d’entre vous, se souvenant que je suis un simple citoyen comme eux, et un citoyen dénué de toute ambition et de toute arrière-pensée politique, sont convaincus que je leur dis les choses dans leur intérêt et non dans le mien, telles que je les vois, telles que je les sens, telles que je les comprends.

Je sais enfin que vous êtes convaincus que la passion de la vérité et du bien public m’anime seule au poste où je me suis trouvé placé, pour un temps, par suite d’un concours d’événements et de circonstances que rien ne pouvait me faire prévoir quand j’ai renoncé, volontairement et