fesseur au chansonnier, qui ne tienne à remplir sur le chemin de l’humanité sa fonction de flambeau. Les poètes feront des Révolutions, pour donner un démenti à Platon qui les chassait de sa République. Et comme Sophocle, à Athènes, pour avoir fait une bonne tragédie, fut nommé général, les romanciers, les dramaturges, les critiques et les faiseurs de calembours se consacreront à la confection des lois.
George Sand est trop de son temps pour se tenir en dehors d’un tel mouvement. Nous avons maintenant à l’envisager dans son rôle social.
Aussi bien, ne pouvons-nous douter de quel côté l’entraîneront ses sympathies. Elle a été en lutte avec les institutions : elle ne doute pas que les institutions n’eussent tort. Elle constate qu’il y a beaucoup de souffrances de par le monde : puisque la nature humaine est foncièrement bonne, c’est donc que la société est mauvaise. Elle est romancière : elle considère que les solutions les plus satisfaisantes sont celles où il entre le plus d’imagination et de sensibi-