Page:Doumic - La Poésie lyrique en France au dix-neuvième siècle, 1898.djvu/33

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Deuxième Conférence.— 13 avril 1898. VICTOR HUGO. Excellence, Messeigneurs, Mesdames, Messieurs, XMflER, je vous montrais ^^ que, chez Lamartine, la poésie jaillit de l’intérieur. La poésie de Lamartine, c’est l’etîusion d’une belle âme qui se répand au dehors et qui, sous la forme qu’elle s’est choisie,conserve son essence immatérielle. Eh bien, prenez le contraire de cette définition, et vous aurez assez justement une idée de ce que c’est que la poésie, chez Victor Hugo. Chez Victor Hugo, par un mouvement en sens contraire, la poésie vient de l’extérieur et se répercute dans l’âme du poète. L’âme du poète est un miroir, c’est un écho. C’est Victor Hugo lui-même qui nous fournit cette comparaison qui est en même temps la meilleure explication de la production poétique, telle qu’elle se passe chez lui. Dans une pièce Victor Hugo