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Page:Dourliac - Les apprentis de l'armurier, 1895.djvu/157

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XX


Jeanne de Flandre, le sourcil froncé, écoutait, d’un air sombre et préoccupé, un personnage revêtu du costume de fer des gentilshommes de l’époque, qui se tenait debout devant elle.

— Vous êtes sûr de l’avoir reconnu, Harwelt ! demanda-t-elle.

— Je n’oublie jamais la figure d’un créancier, et le moindre mouvement que je fais me rappelle ma dette à l’égard de celui-ci, répondit Harwelt, le cou roide encore de sa blessure, dans son gorgerin d’acier.

— Mais lui, vous a-t-il vu ?

— Non ; d’ailleurs c’est un enfant, et, bien qu’il m’ait joué une première fois, j’en viendrai facilement à bout, maintenant que je suis prévenu.

— Le fait est que la mésaventure est humiliante pour un politique de votre force ! Être vaincu par un jouvenceau n’ayant pas de barbe au menton, c’est dur, mon pauvre ami !