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V


Le lendemain, Frantz était seul à l’atelier quand Suzel entra.

Elle était pâle et ses yeux rougis indiquaient qu’elle avait pleuré…

« Vous partez, Frantz ? » dit-elle.

Il l’interrogea du regard.

« J’étais là hier ; j’ai tout entendu. Christian est rude, il ne faut pas toujours faire attention à ses paroles.

— Oh ! ce n’est pas cela, Suzel, mais je sais depuis longtemps que je ne suis pas bon à grand’chose ; maître Wonguen ne me l’a jamais fait sentir, et, avec lui, je n’avais pas de fierté, mais avec… votre mari, ce serait différent. Je dois partir, je pars en vous bénissant de toutes vos bontés et en vous souhaitant tous les bonheurs… »

Suzel eut un sourire navré.

« Merci, Frantz, je sais que si mon bonheur dépendait de vous…

— N’êtes-vous pas heureuse ? »