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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/101

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V.




L’ÉCHO de la forêt répéta longtemps les chants de Gonzalve, et tous trois anéantis par un sentiment indéfinissable, écoutaient, dans un morne silence, les fredonnements des roseaux qu’on eût dits émus de cette scène. Ce cri d’amour voguait sur les ailes du vent, et portait au loin une expression graduellement affaiblie par l’intervalle du temps et l’espace des lieux.

Une légère brise de soir, ébranlant les roseaux et les feuillages, avait semblé vouloir accompagner les inflexions de la voix de Gonzalve. Et quand il eut fini, une illusion charmante faisait résonner à leurs oreilles les derniers sons du luth de Louise.