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XIII

invoquerons à ce sujet le témoignage des milliers qui ont dévoré cette construction étonnante et sublime de l’imagination. Serions-nous d’ailleurs à une époque assez dépravée pour que le spectacle de la vertu et les horreurs du vice fussent pour rien dans las efforts et les progrès de la civilisation ? Nous défions aucun homme public de produire autant de bien que l’a fait Eugène Sue par son admirable roman.

La régénération qu’il a opéré dans le secret des cœurs ne pourrait se démontrer par des paroles. Mais allons à son but principal : la répression d’un grand nombre d’abus, le dévoilement des vices de l’organisation sociale, le défaut d’institutions publiques pour l’encouragement de la vertu et la manière efficace d’opposer le torrent de crimes qui ravage le cœur de la France, comme celui de toutes les grandes villes d’Europe.

L’incomparable Romancier peut aujourd’hui se reposer sur ses brillants lauriers. Car le gouvernement français n’a pu s’empêcher de reconnaître et de rechercher les