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furtivement par la porte du jardin. Maurice qui devait l’accompagner et la conduire jusque sur l’autre rive, avait fixé, pour le départ, la dixième heure de la nuit. L’un et l’autre devaient se trouver sur la rive à cette heure pécise. Soit qu’elle se trouvât contrainte par les circonstances, ou qu’elle fût poussée par une précipitation inconsidérée, elle laissa le logis paternel dès la première obscurité. Il faut se rappeler que dans les informations que prit St. Felmar sur la disparition de sa fille, Maurice lui avait dit avoir vu, plusieurs fois dans la journée, un jeune homme qui avait approché la fenêtre de Louise. Dans ceci il n’avait pas cherché à le tromper. En arrivant sur la rive elle aperçut un homme qui poussait à l’eau un esquif, et se préparait à y entrer. Trompée par l’obscurité et par l’accord des