Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/172

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tère des gens de cette loge. C’était la plus rébelle de toutes celles soumises à l’empire du Grand. Avant son entrée dans la grande confédération des deux cents loges, il ne se passait pas un jour qu’elle ne commît des assassinats horribles. C’était avec grande peine que le gouvernement de cette bande furieuse était tombé entre les mains du Grand. Depuis le jour de son annexation le grand maître y avait établi son siège. Il y demeurait presque toujours et surveillait de près les expéditions pour y affermir son système de douce rapine.

À la tête de ceux qui partaient pour le coup de la banque, figurait un homme de stature gigantesque. Un cynisme bestial et une corruption sanguinaire marquaient dans sa figure les traits d’un énergumène nourri dans tout ce qui fait horreur à la nature.