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notre marche, en trois jours nous fûmes ici, fatigués autant qu’on peut le dire. Comme il était nuit quand nous arrivâmes, et que le bruit que nous fesions indispensablement, pouvait jeter l’allarme dans la tribu ; les deux chefs qui nous acccompagnaient nous arrêtèrent à un certain endroit. Je ne comprenais pas pourquoi. M’en ayant expliqué le motif, ils poussèrent instantanément un cri terrible que la forêt sembla répéter avec terreur. Ils me dirent alors d’attendre un instant, qu’ils marcheraient en avant et qu’à la répétition de leur cri je devrais avancer. Tout se fit comme ils voulurent. En arrivant je trouvai un grand feu entouré de toute la tribu, qui se compose d’à peu près cinq cents hommes, à part femmes et enfants. Ils dansaient autour de ce feu avec un enjouement frénétique. Tout ce bruit