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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/255

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vis errant, sans misère, mais sans bonheur, Je dispose de plus de trois cents francs par jour ; mais il manque beaucoup au bonheur de la vie, quand il n’y a que l’argent pour la remplir. J’ai plus de dix fortunes entre les mains. Un peu de soin me réaliserait un revenu annuel de plus d’un million de francs. Mais que faire de tous ces biens ?

Que je sache si mon père vit encore, et je serai heureux du bonheur que j’ambitionne. J’ai contracté une dette envers les malheureux ; je leur laisserai ma fortune avec plaisir, pourvu que je retrouve mon père. Jusqu’ici le courage m’a manqué pour aller personnellement savoir si ma famille n’avait pas laissé la terre. Mais redoutant toujours de ne trouver que des tombeaux, j’ai laissé à la fortune de disposer de ma vie. J’attendrai