Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/259

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
260

pendant deux jours dans les environs du camp, mais ne voyant le colonel que dans l’exécution de son devoir, et entouré de ses soldats, il ne fut pas assez imprudent pour l’insulter dans de telles circonstances. Voyant enfin l’inutilité de ses démarches, il s’en retourna accablé de honte et de soucis. Il commençait à comprendre que celui qu’il considérait comme son ennemi, n’était plus le faible enfant du vieux comte son voisin. Il l’avait vu entouré de tous les honneurs militaires ; mais ces marques de grandeur ne faisaient qu’irriter son ancienne antipathie, en lui découvrant le peu de moyens qu’il avait de se venger. Quant à Gonzalve il ne pensa pas longtemps à la visite de St. Felmar , mais il se tînt en garde contre les embûches que pouvait lui dresser un ennemi aussi acharné. De même que