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rait à tout hasard pour déjouer les sourdes démarches des armées républicaines. Dès les premiers jours de septembre, des exprès rapportèrent qu’un fort détachement de Bostonnais arrivaient sur Chateaugay et qu’ils y seraient probablement la nuit suivante. Leur marche avait été très secrete et très prompte. Le temps était trop court pour appeler du secours. La veille même de cette nouvelle, six cents hommes étaient partis pour l’Île-aux-Noix, où on s’attendait à une prochaine attaque. Il ne restait alors au. camp que quatre cents miliciens. Mais C’était la fleur de la jeunesse Canadienne. Gonzalve était à la tête de cette poignée d’hommes ; mais son courage et son activité les animèrent d’une telle ardeur, qu’ils soupiraient après le moment d’engager l’action.

Sur la fin du jour, il divisa sa petite