Aller au contenu

Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
28

dans ses peines, un soutien dans ses faiblesses, un bras dévoué dans le péril. Or l’amitié seule devait lui servir d’égide contre tous ces maux, aplanir les difficultés, lui tenir lieu d’expérience dans l’embarras, apaiser les maux du cœur, faire vivre la joie de l’âme et entretenir même la santé du corps.

Depuis quelque temps une sympathie entraînante l’avait fait pencher vers un jeune homme de Montréal nommé Alphonse de P….

Alphonse était accompli sous tous les rapports. Favorise de la nature et de la fortune, ces avantages n’avaient pas altéré en lui les bons principes qu’il avait reçus dans son enfance. D’une conformance de corps admirable et d’une figure charmante, il avait établi entre son corps et son âme une correspondance exacte.