Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/271

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Le désordre se mit dans leurs rangs ; mais se voyant pris dans leur propre piège, et ne voyant aucun, moyen d’échapper, chacun résolut de bien employer le court espace de temps qu’il lui restait à vivre. Ils coururent avec fureur sur le bruit du canon et parvinrent à découvrir quelques uns des petits postes qu’ils massacrèrent sans pitié. Cette découverte fit renaître leur courage pour, un instant. Mais Gonzalve sortant alors du camp, fit sur eux une sortie impétueuse qui acheva, leur déroute entière. Le canon grondait toujours d’un côté, de l’autre le colonel et sa troupe hachaient tout sur. leur passage.

Quand il les vit fuir il sonna le ralliement et défendit sous de grandes peines de poursuivre les fuyards. Il se contenta de tourner les canons sur eux et de les éloigner ainsi sans déser-