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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/280

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À cinq heures le lendemain matin, nous étions sur Broadway Street, examinant le numéro des Hotels. Nous le voyons venir à nous, accompagné d’un gentleman de son espèce que mon ami connaissait très bien et avec qui il échangea les civilités que permettaient les circonstances. Le bicorne avait disparu, mais pour être remplacé par un véritable chapeau de Quaker dont le bord rabattait sur ses épaules. Ce mystère de tête me faisait autant rire qu’il m’étonnait. Je vis que le galant personnage voulait se chauffer à la poudre. Car il portait une boîte de pistolets. Cochran, mon ami, me dit tout bas que nous allions nous amuser. J’y étais déjà bien disposé. En arrivant dans la plaine, le grand chapeau présenta deux pistolets à Cochran pour en choisir un. Celui-ci le regardant sous le nez : « Je ne me bats, dit-il, qu’avec les hommes.