Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/29

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
30

Pendant qu’il s’efforçait de se tirer de ce mauvais pas, il entendit quelques mots échangés entre deux personnes qui paraissaient être au de-dans de la guérite de la sentinelle. Sachant bien que de tels rapprochements de gardes étaient expressément prohibés par les lois militaires, il agit sans bruit, et ayant retrouvé la bonne route, il se tapit silencieusement derrière la guérite et entend la conversation suivante :

— Non, ce n’est pas là le moyen de les surprendre. Tiens, écoute. Tu sais qu’ils ne se laissent jamais quand ils vont à la chasse. Il faut dès demain répandre le bruit qu’on a vu dans la forêt de grandes troupes d’orignaux et de daims ; et ils ne manqueront pas d’y courir ….

— Bon ; jusque-là tout va bien ; mais quand ils seront à la chasse comment finirons nous l’affaire.