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Me présentant alors un siège, « Il y a bien longtemps, dit-elle, que vous l’avez vu ; comment était-il ?

— Je l’ai laissé très bien, répondis-je, quant au corps ; mais il ne vit pas de l’âme.

— Ah ! j’en étais bien sûre, n’a-t-il pas reçu une lettre de ma part ?

— J’en ai reçu une d’un de ses amis et son confident. Mais il ne paraissait pas qu’il connût quelque chose de votre sort. Voici la lettre d’ailleurs, lisez.

Elle saisit votre lettre avec empressement et sourit en vous entendant parler d’Ithona. Je passai deux heures avec elle, parlant toujours du même sujet ; toujours le colonel, toujours lui. Mais elle en parlait avec une telle effusion de sentiments, que je me glorifiais et me tenais heureux d’une si, douce confidence. Il était tard quand