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posé pour la vie, en vous dévouant si généreusement à mes intérêts. Mes premières courses avaient été sur New-York, pensant vous y trouver, pour avoir de vous une ligne de conduite. Mais vous étiez déjà parti ; et depuis je n’ai fait que promener mes chagrins sans aucun succès. J’ai encombré les postes de lettres à votre adresse ; j’en ai envoyées dans presque toutes les villes de l’Union ; mais je n’ai pu découvrir la retraite où je devais vous rencontrer. Vous vous rappelez que dans votre première lettre vous ne me disiez rien sur le nom de la ville où Louise était retirée, rien non plus sur celui de la famille qui l’avait accueillie. Mais vous aviez évoqué de trop susceptibles sentiments pour me permettre une plus longue inaction. C’est à cet empressement outré que je dois l’inutilité de mes courses.