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tout renseignement et tout ordre, il avait remis la lettre à Alphonse qui comprit de suite ce qu’il avait à faire» Ce généreux ami entra dans toutes les anxiétés du colonel. Il s’était rendu sur la rive pour hâter le départ. II demeura longtemps spectateur de la lutte des voyageurs contre les flots. La barque se soulevait par intervalle et se perdait ensuite dans les dangereux gouffres formés par la houle. Enfin il ne vit plus rien et s’éloigna plein d’inquiétude.

St. Felmar de son côté avait fait de grands préparatifs pour les noces de sa fille qu’il n’avait avertie de ses intentions de la marier que de la veille. Il l’avait crue dans l’impuissance de reculer cet événement ; mais que ne peut faire l’amour ? Son frère était dans ses intérêts et avait lui-même fait parvenir la lettre à Gonzalve par