Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/322

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Gustave avait fait retirer tout le monde, et était resté seul avec sa mère dans la chambre. Ils pleuraient tout deux, craignant l’aliénation perpétuelle de l’esprit de Louise. Gustave écoutait depuis longtemps les paroles délirantes de sa sœur, sans y faire attention. Le sens de ce discours continuel le frappa enfin. Il prit ce qu’il fallait pour écrire, et suivant la dictée rapide de sa sœur, il recueillit ce qui suit :

— … Pourquoi donc tous ces préparatifs ? … Qui donc veut-on marier ? Quoi ! on dit que c’est moi !… « Je suis la dernière à le savoir.. Et « qui me destine-t-on pour époux ?… « Quoi ! cet homme !… Mais non… « vous m’abusez… À peine le connais-je… Il ne m’a jamais parlé « … Mais c’est un monstre qu’on « veut me faire épouser !…… Sortez d’ici ! sortez ! Gonzalve !, « Gonzalve ! ton épée, que je le