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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/325

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c’est pour moi !… Tiens, sens-tu ? la blessure se ferme sous ma bouche… plus de sang ! plus de sang !… guéri, oui, guéri, Gonzalve ! Ah ! nous est il permis de s’embrasser ?… oui, oui, papa est loin embrassons nous… Ah ! j’ai bien souffert. »……

En disant ces mots, elle se mit à pleurer en serrant ses bras sur sa poitrine comme y retenant un objet. Elle pleura ainsi longtemps, sans changer d’attitude, ni prononcer une parole. La raison achevait enfin sa victoire. Elle se leva sur son séant.

— Où suis-je donc, mon Dieu ? reprit-elle.

— Près de ta mère, répondit la douce Emilie en pleurant.

— Oui, mais ce mariage… nous étions à l’église tout à l’heure. Ai-je dit « oui ? » Ah ! non, j’ai vu Gonzalve, il était là… oui là près de