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vaines terreurs… Hélas ! s’il avait dépendu de moi de les éluder, que n’aurais-je pas fait !… Depuis une certaine époque de ma vie, je ne puis commander mes sens et ma malheureuse nature ne m’a pas laissé le bonheur de jouir pleinement des bienfaits de la fraternité. Il y a cependant un moyen de tromper les impressions que j’éprouve involontairement. La connaissance pleine et entière des personnes avec qui je vis, sait me délivrer de mes terreurs importunes. J’espère que vous ne me laisserez pas gémir plus longtemps dans cette malheureuse contrainte. Pendant que vous serez à Montréal, écrivez moi le sommaire de votre vie. Dès que je vous connaîtrai, soyez certain que je vous recevrai à bras ouverts et que je saurai vous rendre vos caresses d’hier. Ma nature est pour tout dans ces impres-