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difficultés de la vie. Au contraire son enfance avait été semée de fleurs, elle avait toujours joui d’un bonheur paisible.

Son éducation alimentée néanmoins par une trop grande accumulation de sciences et d’études, par un gout extraordinaire de tout savoir, l’avait placée dans un rang particulier et peu ambitionné par son sexe. Aimant la retraite et l’isolement, elle consacrait ses jours entiers à l’étude. Depuis une couple d’années, son père l’ayant forcée de laisser les études abstraites, elle s’était livrée avec passion à la lecture des romans. Elle y avait puisé un peu d’exaltation, mais en revanche une grande élévation de pensées et de cœur.

Le nom qu’elle portait avait réveillé beaucoup de souvenirs chez Gonzalve et son épouse.