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se réveillèrent en passion furieuse., Je n’avais pas la force de parler ; mais le nom d’Alpina ne cessa d’agiter mes lèvres, pendant un mois de négociations entre la vie et la mort. Dès que l’usage de la parole me fat permis, je m’informai de mon épouse. Tout ce que j’en pus apprendre me confirma dans la croyance qu’elle servait alors d’ornement au sérail d’Iconium. Quatre mois suffirent à peine pour cicatriser mes blessures. Dès que je pus écrire, je fis connaître à mon beau père et mon infortune et celle de mon épouse. Je reçus en réponse une somme considérable d’argent, et l’ordre de revenir à Athènes le plutôt possible. Je n’étais pas encore assez bon citoyen pour oublier mon épouse comme il oubliait sa fille. Je pris la route d’Iconium pour obtenir Alpina au prix de ma vie, s’il le fallait. Rien ne m’avait encore persuadé de la ré-